L'étoile des mages était-elle une occultation?

Le texte de matthieu dit son étoile. Ceux qui n'on pas réfléchi qu'en ces temps lointains, presque tous les phénomènes célestes, y compris comètes et conjonctions étaient baptisés "étoiles", n'ont pas compris non plus que le phénomène était peut être astrologiquement important, mais pas forcément spectaculaire. Une occultation par la lune rentrerait dans ce cas de figure.

1995, Michael Molnar invoque une occultation de la planète Jupiter


Michael Molnar
Astronome en retraite, écrivain, luthier (si, si), Michael Molnar est aussi numismate. Il collectionne les monnaies antiques ayant un rapport avec l'astronomie (ou l'astrologie). C'est ainsi qu'ayant acquéri pour 50$ une pièce montrant un bélier et une étoile, il essaya d'en trouver la signification.
Le bélier est une constellation zodiacale. En cherchant la signification qu'il pouvait avoir pour les astrologues de cette époque, et en s'aidant d'anciens traités d'Astrologie, comme la Mathesis, rédigé au IVème diècle, par Firmicus Maternus, ou l'Anthologie de Vettius Valens, Michael Molnar comprit l'importance astrologique des occultations de Jupiter par la Lune. Il élabora une théorie, ou l'étoile des mages aurait été la planète Jupiter, subissant une double occultation par la lune, qu'il publia en 1995 dans le Quarterly Journal of the Royal Astronomical Society, avant d'en faire un livre en 1999.
Firmicus confirms the significance of a conjunction between the Moon and Jupiter. Furthermore, he predicts infinite rewards if the Moon and Jupiter are very close:

Jupiter and the Moon in the same sign indicate the greatest good fortune, especially if they are in the same degree. For then they bestow infinite riches and marks of prosperity that the natives are always superior to their parents. (Mathesis 6.23.7)

Firmicus confirme l'importance d'une conjonction entre la Lune et Jupiter. En outre, il prévoit avantages infinies si la Lune et Jupiter sont très proches:

Jupiter et la Lune dans le même signe indiquent le plus grand bonheur, surtout si elles sont au même degré. Car alors elles confèrent richesses infinies et marques de la prospérité que les natives sont toujours supérieurs à leurs parents.


This prediction is reinforced by Vettius Valens, who recorded that the Moon in good aspect (in conjunction or trine) with Jupiter produces "notable leaders."

Zeus [Jupiter] and the Moon, then are good, acquisitive, producing masters of ornament and of bodies, and furnishing notable leaders . . . , and those who are deemed worthy of gifts or honors. (Anthology 1 . 19)

This passage rings with special meaning because the Magi brought gifts to honor the newborn child.


Cette prédiction est renforcée par Vettius Valens, qui a notré que la Lune en bon aspect (en conjonction ou trigone) avec Jupiter produit "des dirigeants remarquables."

Zeus [Jupiter] et de la Lune, sont alors bénéfiques, thésaurisantes, produisant des maîtres de l'ornement et du corps, et fournissant dirigeants remarquables... , Et ceux qui sont jugés dignes de cadeaux ou d'honneurs. (Anthology 1. 19))

Ce passage sonne avec un sens particulier puisque les mages apportèrent des cadeaux pour honorer l'enfant nouveau-né.

Note: Donc pour l'astrologie ancienne, la conjonction totale de Jupiter et de la Lune était un heureux évènement qui pouvait annoncer une naissance royale.
...
  When my research on the coins of Antioch found that Aries, the Ram, was the sign governing Herod‘s kingdom, I formulated a theory around a specific regal ponent involving the planet Jupiter, with a lunar occultation of the planet in Aries as the central element forming regal conditions. Such a portent in Aries would have pointed like an astrological road sign to jerusalem, the governing capital of the lands under Aries’ control.
Lorsque ma recherche sur les pièces d'Antioche a trouvé qu'Aries, le Bélier, était le signe régissant le royaume d'Hérode, je formulais une théorie autour d'un composant royal spécifique impliquant la planète Jupiter, avec une occultation lunaire de la planète dans le Bélier comme élément central formant des conditions royales. Un tel présage dans le Bélier serait apparu comme un signal routier astrologique vers Jérusalem, la capitale des terres sous le contrôle du Bélier.
Note: arrivé ici, nous savons qu'une occultation de Jupiter dans la bélier, pouvait astrologiquement annoncer une naissance royale en Judée. Ceci a le mérite d'expliquer pourquoi c'est à Jérusalem que seraient venus les mages.
  In chapter 3, the time of Jesus’ birth was estimated to lie most likely in the period from 8 to 4 B.C. If this interval is enlarged to 10 B.C. to AD. 5. it satisfies almost all estimates of Jesus’ birth. Now these years must be examined for any lunar occultations of jupiter in Aries. Finding such an occultation might well point to the birth of a king of the Jews.
  Amazingly, not one but two lunar occultations occurred in Aries during this period, and both involved Jupiter. Most significant, they happened in 6 B.C., during the reign of King Herod, in the middle of the estimated time frame for Jesus’ birth. On March 20, 6 B.C., just before sunset in Judea, the Moon occulted Jupiter while in Aries. The occultation ended half an hour later almost on the western horizon. Jupiter was too close to the Sun to be visible. Although astrologers did not have the accuracy of modern methods, they did have the mathematical means to know that the paths of the Moon and Jupiter had crossed in Aries to produce a close conjunction, perhaps even an occultation; and modern calculations verify that this occultation did indeed occur:2
  The spring of that year was conducive for close lunar conjunctions with Jupiter, and a second occultation of Jupiter happened the following month. On April 17, 6 B.C., the Moon, having circled the sky, returned to Aries and again occulted Jupiter, a little after local noon, when Jupiter was still too close to the Sun to be seen.

Au chapitre 3, le moment de la naissance de Jésus a été estimé se trouver le plus probablement dans la période de 8 à 4 avant notre ère. Si cet intervalle est agrandie à 10 à 5, il satisfait presque tous les estimations de la naissance de Jésus. Maintenant, ces années doivent être examinés pour toutes les occultations lunaires de Jupiter en Bélier. Trouver une telle occultation pourrait bien pointer vers la naissance d'un roi des Juifs.
Étonnamment, non pas une mais deux occultations lunaires se sont produites dans le Bélier pendant cette période, et toutes les deux impliquaient Jupiter. Le plus important, elles se sont produites en 6 avant notre ère, pendant le règne du roi Hérode, au milieu du délai prévu pour la naissance de Jésus. Le 20 Mars, 6 avant notre ère, juste avant le coucher du soleil en Judée, la Lune occulta Jupiter alors dans le Bélier. L'occultation s'est terminée une demi-heure plus tard, presque à l'horizon ouest. Jupiter était trop près du Soleil pour être visible. Bien que les astrologues ne disposaient pas de l'exactitude des méthodes modernes, ils disposaient des moyens mathématiques pour savoir ce que les chemins de la Lune et Jupiter s'étaient croisés dans le Bélier pour produire une étroite conjonction, peut-être même une occultation; et les calculs modernes vérifient que cette occultation eut bien lieu:
Le printemps de cette année fut propice aux conjonctions lunaires étroites avec Jupiter, et une seconde occultation de Jupiter arriva le mois suivant. Le 17 Avril, 6 avant notre ère, la Lune, après avoir fait le tour du ciel, revint dans le Bélier et occulta à nouveau Jupiter, un peu après midi, heure locale, lorsque Jupiter était encore trop près du Soleil pour être vu.

Note: Ici, on l'impression que l'auteur "brule". Il a montré qu'une occultation de Jupiter annonce une naissance royale, et il découvre que deux occultations ont effectivement eu lieu à l'époque estimée de la naissance de Jésus".
...
  The phrase "in the east" is a literal translation of the Greek phrase εν τη ανατολη (en te anatole), which actually means "at the rising." But more important, in Greek astrology it means specifically that a planet rises before the Sun as a morning star; that is, it undergoes a heliacal rising. Thus, although en te anatole translates literally as "in the east," in the parlance of astrologers it really means "at the heliacal rising," or "at the morning appearance.”
L'expression "à l'Est" est une traduction littérale de l'expression grecque εν τη ανατολη (en te anatole), qui signifie en fait "au lever." Mais, plus important, en astrologie grecque, elle signifie précisément qu'une planète se lève avant le soleil comme une étoile du matin; c'est à dire qu'elle subit un lever héliaque. Ainsi, bien que en te anatole se traduit littéralement par «à l'est», dans le jargon des astrologues cela signifie réellement "au lever héliaque," ou "à l'apparition du matin."
Note: L'auteur a encore bon ici, c'est bien à son lever (héliaque) qu'il faut lire, et non "en orient", ou "à l'est". En effet des Orientaux ne parlerait pas de l'orient, qui est pour eux au centre du monde, mais de leur pays. Et s'ils avait accordé de l'importance à la direction, ils ne seraient pas partis vers l'ouest.
(Michael.R.MOLNAR,The Magi's Star from the Perspective of Ancient Astrological Practices., QJRAS, 36 (1995), 109-126
et
Michael R. Molnar, The star of Bethlehem, the Legacy of the Magi, Rutgers University Press, 1999 )

Arrivés ici, l'auteur semble avoir tout bon. Sachant que le phénomène ne fut pas remarqué en Judée, mais qu'une occultation ne saurait intéresser que des astrologues, une occultation de Jupiter dans le Bélier à son lever héliaque semble satisfaire toutes les conditions du problème.
Mais:
Matthieu dit bien: "Car nous avons vu son étoile à son lever". Or l'auteur avoue lui même que l'occultation n'était pas visible, et qu'elle eut lieu au coucher, et non au lever de Jupiter.
Patatras. Aussi habile soit elle, cette théorie ne rend pas compte du phénomène allégué par Matthieu.

De plus, après cette théorie ingénieuse qui, à deux détails près, rendrait compte de "nous avons vu son étoile à son lever", l'auteur, qui n'a manifestement pas compris que l'histoire des mages n'est qu'une fable, se croit obligé d'expliquer aussi comment l'étoile a montré aux mages où était l'enfant. Et là, c'est la catastrophe. N'ayant rien d'autre que la planète Jupiter sous la main, il reprend la théorie du "point de station", d'Ivor Bulmer-Thomas, qui lui, avait l'excuse de ne pas être astronome. Car cette théorie absurde est indigne d'un astronome

1998, Dworetsky et Fossey rajoutent les occultations de Saturne

Michael Dworetsky et Steve Fossey sont deux astronomes britanniques, membres de l'observatoire de l'université de Londres. Steve Fossey est crédité d'avoir observé un transit d'exoplanète, et découvert une supernova. Quant à Michael Dworetsky, ancien directeur de cet observatoire, c'est un astrophysicien, spécialiste des éléments chimiques des étoiles. Il a droit à un astéroïde à son nom (2591 Dworetsky).
En bons scientifiques, ils ont vérifié la théorie de Michal Molnar, et voici leurs conclusions.

Michael Dworetsky
Out of curiosity, we reviewed the astronomical events of 6BC with two commercially available PC packages. The results confirm fully Molnar's descriptions of the two occultations. But in the course of this diverting exercise we noticed two other events which, to the best of our knowledge, have not been previously mentioned: on the calendar day before each occultation of Jupiter, the Moon also occulted Saturn in Pisces. The first occultation of Saturn took place on March 19, 22.20 - 22.30 local Jerusalem time, i.e., after the planet had set and about 19 hours before the first occultation of Jupiter on March 20; the Moon occulted Saturn again on April 16, 10.51 - 12.09 local Jerusalem time, about 25 hours before the second occultation of Jupiter. We consider the viewpoint of Jerusalem (or at least, the viewpoint of the Middle East) to be of some importance in this discussion because the lunar parallax would render the occultations of Jupiter and Saturn into conjunctions if they were observed from other, distant parts of the Earth.
Par curiosité, nous avons passé en revue les événements astronomiques de l'an 6 avant notre ère avec deux logiciels commercialement disponibles. Les résultats confirment pleinement les descriptions de Molnar des deux occultations. Mais au cours de ce divertissant exercice, nous avons remarqué deux autres événements qui, au mieux de notre connaissance, n'ont pas été mentionnées précédemment: le jour calendaire précédant chaque occultation de Jupiter, la Lune a également occulté Saturne dans les Poissons. La première occultation de Saturne a eu lieu le 19 Mars, de 22H 20 à 22H 30 heure locale de Jérusalem, c'est à dire après que la planète se soit couché et environ 19 heures avant la première occultation de Jupiter le 20 Mars; la Lune occulta de nouveau Saturne le 16 Avril, de 10H 51 à 12H 09 heure locale de Jérusalem, environ 25 heures avant la seconde occultation de Jupiter. Nous considérons que le point d'observation de Jérusalem (ou du moins, le point d'observation du Moyen-Orient) a avoir une certaine importance dans ce débat parce que la parallaxe lunaire transformerait les occultations de Jupiter et de Saturne en conjonctions si elles ont été observés à partir d'autres régions terrestres éloignées.
Note: Et nous voila avec quatre occultations au lieu de deux. Malheureusement, il n'y en a pas une pour racheter l'autre. Saturne étant encore plus près du soleil que Jupiter, et donc ses occultations encore plus invisibles.

Saturn's astrological significance is also well documented. In Humphreys' discussion of the possible identification of the star of Bethlehem as a comet recorded by Chinese astronomers in the spring of 5 BC, it is noted that in Magian astrology Saturn represented the divine Father and Jupiter his son. Furthermore, according to late Mediaeval Jewish sources, Pisces was associated with the Jewish people. We note, though, that Molnar cautioned the reader that interpretations such as this may have changed over 1500 years.
La signification astrologique de Saturne est également bien documenté. Dans la discussion Humphreys de l'identification possible de l'étoile de Bethléem comme une comète enregistrée par les astronomes chinois au le printemps de l'an 5 avant notre ère, il est noté que, dans l'astrologie des Mages, Saturne représentait le divin Père et Jupiter son fils. En outre, selon des sources juives médiévales tardives, les Poissons étaient associés au peuple juif. Nous notons, cependant, que Molnar a mis en garde le lecteur que les interprétations de ce genre peuvent avoir changé après 1500 ans.

Although Molnar did not specify uniqueness as one of his criteria, the expected rarity of Molnar's a priori model horoscope for Christ can be estimated. We used Dance of the Planets (reference 3) to calculate every lunar occultation above the horizon from the region of Jerusalem over a sample period of 2000 years (-1050 to +950). There were 369 single occultations and 42 double occultations ( i.e., one month apart). Of the latter, only three were in Aries (one of which was Molnar's event) and two more were "near misses." It would seem from this limited sample that such double occultations occur about twice a millennium in any given zodiacal sign. However, Mars is present in Aries only for 1/12 of the time, on average, so such a rare combination of events would occur about once every 6000 years. If one relaxed the criteria to seek only single occultations of Jupiter in Aries with Mars in the same sign, the average frequency would be once in 780 years, still quite a rare event. Therefore, we conclude that the occurrence of astrological events with the right general properties would have been rare enough (separated by 1-2 millennia) to have been unique in the experience and lore of the Magi.
Bien que Molnar n'ait pas précisé l'unicité comme l'un de ses critères, la rareté attendue du modèle d'horoscope du Christ à priori de Molnar peut être estimé. Nous avons utilisé Dance of the Planets (référence 3) pour calculer chaque occultation lunaire au dessus de l'horizon de la région de Jérusalem sur une période de 2000 ans (-1050 à 950). Il y avait 369 occultations simples et 42 doubles (occultations dans, un mois d'intervalle). Parmi ces dernieres, trois seulement étaient en Bélier (dont l'une était l'événement de Molnar) et deux autres étaient «évités de justesse». Il semblerait, d'après cet échantillon limité que ces doubles occultations se produisent environ deux fois par millénaire dans un signe du zodiaque donné. Toutefois, Mars est présent dans le Bélier pour 1/12 du temps seulement, en moyenne, de sorte qu'une telle combinaison rare d'événements se produirait environ une fois tous les 6000 années. Si l'on a assoupli les critères pour rechercher seulement les occultations simples de Jupiter en Bélier avec Mars dans le même signe, la fréquence moyenne serait une fois en 780 ans, encore un événement assez rare. Par conséquent, nous concluons que la survenance d'événements astrologiques avec les propriétés générales correctes aurait été assez rare (séparés par 1 à 2 millénaires ) pour avoir été unique dans l'expérience et la tradition des Mages.
Note: Il n'est pas prouvé du tout que les mages n'auraient pas tenu compte d'une observation simple. Si, en plus, on admet qu'une occultation de Saturne conviendrait aussi, cela augmente drastiquement la fréquence de ces évènements. Il aurait été plus intéressant de compter les occultations simples, mais visibles.

At the time of the second saturnian occultation, both codes agree that the planet was well within one degree of the first point of Aries. In other words, at its occultation and that of Jupiter which followed, Saturn was in Pisces and about to enter the sign of Aries, which was associated with Judaea by the traditions of the era. Molnar pointed out that the occultation of Jupiter on April 17 would have occurred in a southwesterly direction as seen from Jerusalem, about 30° from the azimuth of Bethlehem, and suggested that---given the vagaries of the Judaean road system---this was close enough to have impressed the Magi as a powerful confirmation . We note that the occultation of Saturn on the previous day would actually have bracketed (188-218°) the true azimuth of Bethlehem (~195°) as seen from Jerusalem. We speculate that this may also be relevant to the literal interpretation of the star having "stood over where the young child was". Unlike ordinary celestial objects, which move through the sky with the Earth's diurnal rotation, an occultation lasting of the order of one hour can only take place in a narrow range of directions as seen from any single location.
Au moment de la seconde occultation de Saturne, les deux programmes conviennent que la planète était bien à moins d'un degré du premier point du Bélier. En d'autres termes, à son occultation et à celle de Jupiter qui a suivi, Saturne était dans les Poissons et sur le point d'entrer dans le signe du Bélier, qui a été associée à la Judée par les traditions de l'époque. Molnar a souligné que l'occultation de Jupiter le 17 Avril aurait eu lieu dans une direction sud-ouest vu de Jérusalem, à environ 30 ° par rapport à l'azimut de Bethléem, et suggéré que --- étant donné les caprices du système de route de Judée --- ce fut assez proche pour avoir impressionné les Mages comme une confirmation puissante. Nous notons que l'occultation de Saturne de la veille aurait effectivement encadré (188-218 °) l'azimut vrai de Bethléem (~ 195 °) comme on le voit de Jérusalem. Nous pensons que cela peut aussi être pertinent pour l'interprétation littérale de l'étoile s'étant "tenu sur le lieu où était le petit enfant". Au contraire des objets célestes ordinaires, qui se déplacent à travers le ciel avec la rotation diurne de la Terre, une occultation d'une durée de l'ordre d'une heure peut seulement avoir lieu dans une fourchette étroite de directions comme on le voit à partir de tout emplacement unique.
(M.M. Dworetsky and S.J. Fossey,Lunar Occultations of Jupiter and Saturn, and the Star of Bethlehem., CORRESPONDENCE: To the Editors of `The Observatory, The Observatory, Vol. 118, No. 1142 (February 1998), pp. 22-24 )
Note: Incroyable! Non seulement on nous demande d'admettre que des mages on entrepris un long voyage sur la foi d'un phénomène céleste invisible, mais voila maintenant qu'on nous demande d'admettre que les mages étaient à Jérusalem lors de l'occultation, et qu'ils l'ont vu, puisqu'ils en ont déduit l'azimut de Bethléhem. Mieux encore la direction de l'occultation (invisible) a montré aux mages l'endroit où était l'enfant. Qu'importe que les mages étaient censés avoir vu l'étoile dans leur pays, qu'importe qu'ils avaient du se renseigner à Jérusalem, qu'importe qu'un phénomène céleste ne puisse désigner une maison précise. La science moderne a réponse a tout!
M. le professeur, je comprend pourquoi vous vous êtes fait photographier avec une couronne: vous êtes vraiment le roi!


Analyse:
L'hypothèse d'une occultation peut paraitre absurde, puisqu'elle remplace une apparition par une Disparition. Mais dans un cadre astrologique, c'est tout à fait différent. Effectivement, si les mages ont existé, puisqu'ils ont été alertés par un astre "à son lever", alors ils s'y connaissaient en astrologie. Dans ce cas, puisqu'ils se présentèrent à Jérusalem, et que la Judée était associée à la constellation du Bélier, c'est qu'ils avaient observé dans cette constellation un phénomène annonçant la naissance d'un roi. Et ce phénomène n'était pas très spectaculaire et n'avait pas duré longtemps, puisque le peuple ne l'avait pas remarqué. Une occultation de Jupiter par la lune, dans le Bélier conviendrait donc assez bien.
Mais voila, si l'on veut rendre compte du phénomène allégué par Matthieu, il faut s'en tenir au texte de Matthieu: "Car nous avons vu son étoile à son lever". Il s'agit donc d'un phénomène observé à son lever héliaque, et les occultations de l'an 6 avant notre ère ne conviennent donc pas.
Comme nous savons en plus que les mages de Matthieu sont une pure invention, la théorie de l'occultation, pour ingénieuse qu'elle soit ne peut plus être qu'une fiction.

Dernière mise à jour: 17/01/2016

Accueil Paranormal OVNI Prodiges célestes L'étoile des mages