1553 Caspar Peucer s'interroge sur la divination

Lycosthenes
le Commentarius
Peucer
Caspar Peucer

  Caspar Peucer, né en 1625 à Budissin et mort en 1602 a Dessau, fut un savant allemand prolixe, auteur de divers ouvrages, tant scientifiques que religieux, mais aussi une victime des intrigues de la réforme.
  Il étudia à Wittemberg, y devint professeur de mathématiques en 1554, puis de médecine en 1559. Gendre de Philipp Melanchthon, il lui succéda en 1560 comme recteur de l'université. Il donna alors les principales chaires de l’université de Wittemberg à des partisans des doctrines de son beau-père, obtient en 1569 que tous les ecclésiastiques de l’électorat soient contraints de souscrire au Corpus doctrinæ de Mélanchthon et fit adopter, en 1571, une partie de ses opinions, proches de celles des calvinistes.
  En 1574, les luthériens le firent appeler à Dresde. Il fut arrété et dut signer des aveux extorqués qui aboutirent à faire bannir de Saxe tous les partisans de Mélanchthon. De 1576 à 1586 il fut emprisonné à Pleißenburg.
Il fut relâché, à la demande du prince d’Anhalt, beau-père de l’électeur de Saxe, et se retira alors à Zerbst, dans les États du prince d’Anhalt, qui le nomma son médecin.

Caspar Peucer et la divination.

En 1553, il fit paraitre une traité de la divination: Commentarius de praecipuis divinationum generibus (Commentaire sur les principaux types de divination). En 691 pages en latin, bourrées de mots grecs, il traite des divers types de divination de l'époque.
Il essaye de distinguer ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas, ce qui est réel et ce qui est illusoire, voire diabolique.
Il étudie ainsi la divination par les oracles, par l'inspiration divine, par la magie, par les charmes, par les présages et l'art des aruspices, par les sorts, par les songes, par la médecine, par la météorologie, par la physionomie, par la chiromancie, par les reliques, vestiges et autres fossiles, par l'astrologie et par la tératoscopie. Ouf, c'est fini.

Caspar Peucer et les prodiges.

La divination des aruspices l'amène à parler des prodiges.
Il commence par nous rappeller les usages superstitieux des romains:
Apud Romanos si quid insueti accidisset, nunciatumve esset, ad Aruspices mox veteri more institutoque referebatur.
Chez les romains, si quelque chose d'insolite survenait, c'était annoncé, et rapporté aux aruspices peu après, selon l'ancienne coutume.
Puis il nous explique que les devins étrusques divisaient le ciel en douze parties (comme les "maisons" des astrologues), et quelle grande part tenait le vol des oiseaux dans leur divination. Quels mauvais augures étaient les hiboux, quelque soit leur vol, puisque les romains s'inquiétaient de leur seul cri.
Mais il n'était même pas besoin de prodiges célestes, un loup, une fouine suffisait à donner l'alarme, et même quantité d'autres animaux, comme par exemple des poussins, pourvu qu'ils ne se trouvent pas là où on avait l'habitude de les voir.
Il est exact que les romains s'alarmaient pour si peu, comme nous le montrent les recueils de prodiges d'Obsequens et de Lycosthènes, mais il est bizarre que Peucer ne nous disent rien de l'interprétation des prodiges célestes.

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Dernière mise à jour: 05/06/2022