les traces de Quarouble

Comment prouver l'atterrisage?

Le commissaire Gouchet, quoique ne comprenant pas ce qui s'était passé était bien persuadé qu'il s'était passé quelque d'étrange. Quelque chose d'assez étonnant pour avoir effrayé un homme tel que Dewilde.
Non, Marius Dewilde n'avait pas compris non plus ce qu'il avait vu, et peut être l'avait il mal décrit, mais il n'avait rien inventé.

D'ailleurs, selon Marc Thirouin, Le commissaire lui aurait déclaré: "Marius Dewilde peut raconter ce qu'il veut à n'importe qui, mais à moi il ne racontera pas d'histoires."
Comment pouvait il en être sûr? Tout simplement parce qu'étant assigné à résidence, Marius Dewilde avait tout intérêt à "se tenir à carreau" avec la police.

Marius Dewilde le sait bien, mais il sait aussi qu'il n'a aucune preuves, et qu'il n'y a pas de traces. Des traces bien évidentes, voila qui l'arrangerait bien. Il a tout son Dimanche pour y réfléchir.

La découverte des traces.

Entaille
l'une des traces
Le lundi 13, donc trois jours après l'observation, les inspecteurs Desmet, Lemaire et Montacq, de la police de l'air, reviennent sur les lieux, et cette fois, ils en trouvent des traces.
Des traces régulièrement disposées: il y en a cinq qui apparaissent symétriquement sur une traverse, à l'emplacement supposé du stationnement de l'engin.

Des traces toutes fraiches, on a même retrouvé à coté des morceaux de bois correspondant aux entailles.

Trop fraiches pour avoir trois jours,peut être?
Et pourquoi retrouvent-on des éclats comme si le bois avait été entaillé, et non écrasé?
Mais la police de l'air semble plutôt se préoccuper de savoir si la disposition des traces est compatible avec un train d'atterrissage.

Voila l'observation de Dewilde confirmée:

Les "Martiens" de Quarouble auraient atterri sur la voie ferrée.
Les inspecteurs de la police de l'air ont relevé des traces de béquilles sur les traverses.
( France Soir, 15 septembre 1954)

Et voila! Non seulement c'était un engin martien, mais on sait qu'il atterrissait sur des béquilles.

Mais curieusement, interrogé pour les Actualités Pathés (ces actualités cinématographiques, qui passaient dans tous les cinémas et remplaçaient le journal télévisé), Marius Dewilde ne confirme pas. Il a même un lapsus, qui pourrait être révélateur.

Ici, nous devons découvrir les traces, je vois qu'elles ont été entouré de blanc. Il y en a combien?
y'en a... un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, y'a huit
Alors ça représente quoi, c'est le polygone de sustentation de l'appareil, qu'est ce que c'est?
Ah, ça écoutez, moi j'peux rien vous dire. D'après la police de la voie...la... pas la police de la voie, mais la police de l'air, elle a pris les mesures

Si Dewilde se garde bien de prétendre que ce sont effectivement les traces de l'atterrissage, c'est probablement qu'il sait ce que c'est réellement: il était tellement facile de faire quelques entailles dans les traverses. Il aurait d'ailleurs du penser à retirer les copeaux.

On peut se demander pourquoi la police de l'air n'y a vu que du feu. C'est ici qu'intervient le lapsus de Marius Dewilde. La police de l'air ne s'intéresse qu'à la possibilité d'atterrissage d'un engin volant, et cherche des traces compatibles avec celles d'un train d'atterrissage. Et elle en trouve.

La "police de la voie" c'est M. Delvincourt, le chef de voie. Il expliquera plus tard, qu'il se rappelle avoir vu deux traces, qui lui parurent n'ètre que des coups de "bédane" (burin). Les gendarmes, eux, après avoir examiné les traces, ont pensé à des traces de ciseau à bois.

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Dernière mise à jour: 18/05/2024